...Ma journée est faite; je quitte l’Europe. L’air marin brûlera mes poumons; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l’herbe, chasser, fumer surtout. Boire des liqueurs fortes comme du metal bouillant, —comme faisaient ces chers ancêtres autours des feux.
Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l’oeil furieux; sur mon masque, on me jugera d’un race forte. J’aurai de l’or; je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé.



Guillermo Pilía / La pierna de Rimbaud